Posted on: 31 mai 2020 Posted by: adminim Comments: 0
Géoportail

Le 23 juin 2006, l’Institut National Géographique (IGN) annonçait l’ouverture d’un portail géographique, concurrent français de « Google Earth », construit sur la base de près de 400 000 clichés aériens du territoire français avec une précision pouvant atteindre les 50 cm !

L’annonce de l’ouverture du Géoportail à suscité un fort engouement des internautes mais aussi la déception. En effet, pris d’assaut, les serveurs ont très vite été saturés et le site se limitait à l’affichage d’un message à l’intention des visiteurs : « Vous êtes très nombreux à vous connecter sur le site du Géoportail depuis sa mise en ligne. Cette affluence exceptionnelle, consécutive au lancement du site, entraîne une saturation de nos serveurs. Nous travaillons à l’augmentation des capacités de calcul du site, dans le cadre du déploiement du Géoportail. »

Une porte d'entrée géographique à l'information

Le Géoportail permet à chacun de naviguer en 2 D sur les photos aériennes et les cartes IGN de la commune ou du lieu de son choix. La balade en 3D sera opérationnelle en octobre 2006.

Au-delà de la visite de tous les recoins du territoire national avec une précision offrant un pixel à 50 cm, ce nouveau site de service public est également une porte d’entrée « géographique » à des informations dont la richesse et la diversité n’auront pour limite, que celles que chaque détenteur d’informations voudra bien lui donner.
Identifier des zones à risques, zones inondables, zones de protection environnementale, connaître les Plans de déplacements urbains (PDU) de telle ou telle agglomération comme toute autre donnée d’urbanisme seront bientôt possibles en quelques clics.
Toujours par le biais d’une approche géographique, recenser les sentiers, les jardins, les grottes qui jalonnent une sortie dominicale, rechercher une école, un musée, un parcours sportif, dans un quartier deviendra vite un jeu d’enfant.
Ces enrichissements, appelés « couches métiers », sont détenus par des services publics, des collectivités, des groupements associatifs. Une fois géoréférencés, ces renseignements sont intégrés dans le Géoportail grâce au catalogage assuré par le BRGM.
Ainsi le Géoportail devient-il un outil de vie pratique de plus en plus complet au fil des jours.

Le Géoportail de service public est un site de référence pour l’accès aux données géographiques publiques mobilisant les ressources d’un géocatalogue permettant :

  • l’accès partagé entre services administratifs des données géographiques utiles à l’action publique
  • l’accès aisé des citoyens à l’information localisée d’intérêt public et sa visualisation cartographique,
  • la consultation en ligne avec co-visualisation au bénéfice de tous : services de l’État, collectivités publiques, entreprises et citoyens
  • le catalogage cohérent s’appuyant sur les normes ISO/OGC via des métadonnées, de l’ensemble des données rendues interopérables et disponibles en utilisant les ressources du géocatalogue,
  • le développement des services et de la diffusion en ligne au bénéfice des collectivités publiques, des citoyens et des entreprises.

La maîtrise d’oeuvre du géoportail assure gratuitement l’interopérabilité et la mise en ligne des données des partenaires. Les données sont constituées des couches d’information géoréférencées des partenaires, de leurs métadonnées et de liens non marchants vers le site du partenaire et/ou de ses établissements localisés.
Elle propose sur une base contractuelle, aux administrations partenaires qui le souhaiteraient l’hébergement de leurs données et/ou le géoréférencement des bases qui ne le seraient pas.
Le comité de pilotage « SIG » suit le développement du géoportail et, notamment, coordonne les partenariats interministériels de la partie géoportail « administrations ».
Un comité éditorial présidé par le DGME et composé des partenaires de la partie « administration » contrôle l’exploitation de cette partie du géoportail. Il sera saisi par le maître d’oeuvre de toute évolution dans la ligne éditoriale de la partie « administrations » du géoportail et d’un rapport annuel d’exploitation.

Géoportail : exemple de visualisation de la Baie de Cannes

Baie de Cannes - Visualisation Geoportail photographie aérienne
Baie de Cannes - Visualisation Geoportail plan IGN

Le Géocatalogue : Ouverture septembre 2006

Le Géocatalogue constitue le moteur de recherche du Géoportail. Il est réalisé par le BRGM. Il combine des informations géographiques et thématiques dans une logique fédératrice afin de faciliter l’accès internet aux données produites par les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales. Le Géocatalogue inventorie, classe et restitue les différentes sources d’informations publiques permettant ainsi à l’internaute d’avoir en permanence un accès unifié à une information fiable et actualisée. Il sera opérationnel à partir de septembre 2006.

Interopérabilité des données

Afin de mutualiser, combiner et partager des données sans cesse plus nombreuses, des normes internationales ont été déterminées, telles celles de l’OGC (Open Geospatial Consortium) ou de l’ISO. Ces standards s’appliquent aux méthodes, outils et services d’acquisition, de gestion, de traitement, d’analyse, d’accès, de présentation et d’échange des données géographiques. Ils permettent d’échanger les données de façon globale (problèmes environnementaux, de santé publique…).

Combinaison de l'information géographique et thématique

L’interopérabilité rend possible la combinaison de l’information géographique et thématique à partir de centaines de sources d’informations différentes. Des millions de données géoréférencées (mesures, résultats d’expertise, cartes, bases de données, photos aériennes…) deviennent immédiatement accessibles, lisibles et exploitables sur un point donné. Ainsi, sur une commune on peut optimiser le Plan Local d’Urbanisation en examinant les différentes contraintes environnementales et sociales auxquelles il devra répondre.

Volume et nature des informations disponibles

La France est riche de millions d’informations administratives, économiques, techniques et scientifiques auxquelles sont attachées des millions de mesures, d’avis et d’expertises. Elles sont réparties en métadonnées (données sur les données, c’est-à-dire quand et par qui les données ont été recueillies), en données (informations organisées pour permettre l’analyse, la réflexion et la prise de décisions), en cartes, en SIG (systèmes d’information géographique permettant le traitement de divers types de cartes). Les informations sont fournies par les producteurs qui en restent les propriétaires. Avec son moteur de recherche, le géocatalogue traite les sources originales des informations et les met à disposition des internautes. L’actualisation des données, via le géocatalogue, est assurée en temps réel, à la source, par les producteurs de données.

Expertise du BRGM

L’interopérabilité des données et des outils qui permet d’offrir aux utilisateurs une information cohérente à partir de données et de services initialement hétérogènes est un des domaines d’expertise du BRGM en matière d’information géographique. C’est ainsi que le BRGM applique les standards OGC depuis avril 2003 et qu’il est l’un des acteurs essentiels dans le groupe de préparation de la directive européenne INSPIRE (Infrastructure for Spatial Information in Europe) où il représente l’ensemble des 25 services géologiques européens au sein du Comité d’Experts.

Comment marche le géoportail ?

Aujourd’hui, par exemple, une transaction immobilière implique que les parties disposent de toutes les informations environnementales relatives au bien immobilier. Cela signifie qu’il faut identifier et contacter chacun des producteurs d’informations et également assurer la mise en cohérence de ces informations. A partir de septembre 2006, le bien à acquérir sera localisable sur une carte et toutes les informations s’y rapportant disponibles en quelques clics sans avoir besoin de savoir par avance qui les détient.

La montée en puissance et l'actualisation permanente du Géocatalogue

Le géocatalogue sera mis en ligne en septembre 2006 et progressivement les producteurs de données viendront y référencer les informations qu’ils souhaitent mettre à disposition de l’utilisateur. Ils resteront propriétaires de leurs données et garants de leur exactitude et de leur mise à jour. Fin 2006, ce sont quelque 1000 références qui seront disponibles. L’intégration complète s’achèvera au cours du second semestre 2007. Le BRGM assure la maîtrise d’oeuvre du Géocatalogue avec le souci d’établir des partenariats durables avec chacun des producteurs de données, notamment avec les collectivités.